A la recherche de mon passé

Cela faisait déjà quelques jours que Kureha était arrivée à Suna. A cause de sa mission pour améliorer son grade dans ce village, elle n’avait pas pu commencer ses recherches. Cependant, elle se décida finalement à trouver cette fameuse personne qui, avait on dit, connaissait des choses sur le passé de son clan, et surtout, d’elle et de sa famille.

Elle s’était réveillée très tôt le matin, même avant le lever du Soleil lui-même. Les rayons rouges-orangés alors qui traversaient la pièce faisait alors apercevoir sa silhouette, là, étendue sur son lit, son visage fixant le plafond. Elle était pensive et se demandait comment trouver cette personne qui savait peut-être des choses sur son passé. Elle se leva alors et partit prendre une douche chaude avant de préparer ses affaires. Elle s’habilla d’un kimono blanc, avec des motifs roses-rouges, un des kimonos qui avaient les plus longues manches. Une fois préparée, elle sortit de son hôtel, refermant tout à clé.

* Bon… où devrais-je aller…*

La jeune femme se baladait, enfin baladait, elle contemplait le village. C’était la première fois qu’elle le visitait. Il était vraiment différent de celui de Yuki se disait-elle, repensant alors à ce qu’elle avait vécu là-bas.

*Je devrais peut-être faire parvenir mes nouvelles là-bas*

Comme d’habitude, Kureha aidait les gens qu’elle trouvait, se contentant de sourire et d’aider, ne demandant rien d’autres. Elle s’enfonçait petit à petit dans le village, dans les rues, se sentant comme observée… En effet, personne ne la connaissait ici, et dans un village tel que celui-ci, tout le monde se connaissait. Quelques personnes la suivaient du regard, et les enfants, eux-mêmes, s’amusaient à la suivre, se cachant derrière des poteaux ou derrière des barils pour ne pas se faire voir. Ils se demandaient tous qui étaient cette jeune femme à l’allure frêle, fragile, qui regardait tout et n’importe quoi de ses yeux rouges-sangs, même si gentils et si doux.

-Hmmm… ?
-Chuuut… Elle va nous voir… !

Kureha s’arrêta un instant et se mit à rire, se retournant alors vers la ribambelle d’enfants. Elle sortit alors de l’intérieur de son kimono plein de bonbons. Elle se mit doucement à sourire et s’accroupit :

-Alala… qu’est-ce-que je vais bien pouvoir faire de tous ces bonbons…
-Oh… !
-Des… des bonbons… !

Les enfants se ruèrent vers la jeune femme, voulant à tout prix ses bonbons et celle-ci leur donna, riant et souriant devant de tels enfants, joyeux et tout plein de vie.

* Je n’ai vraiment aucun souvenir…*

Encore une journée morne et ennuyeuse. Seiryu était affalé sur sa chaise, le bureau couvert de paperasse a signer. Regardant par sa fenêtre, il constata que le beau temps était toujours au rendez vous. A vrai dire, il n'avait que rarement vu des nuages au dessus du village du sable. Mais on ne sait jamais ce qui pourrait arriver et mieux valait profiter du beau temps tant qu'il était encore la. Ne prenant pas la peine d'enfiler ses habits de Kage, il sortit de son bureau lorsqu'un de ses subordonnés l'interpella:

Akuma-san, où allez vous? Je suis venu déposer de nouvelles motions que vous devez signer!! Puis aussi votre courrier et les différents résultats de l'académie et aussi...

L'homme, les bras chargés de lettres en tout genre, eut la désagréable malchance de se prendre les pieds dans le tapis et de s'étaler de tout son long au milieu du couloir. Voyant la une extraordinaire chance de s'enfuir, Seiryu ne fit que rattraper les comptes rendus de l'académie, les plaça dans son kimono et s'échappa a toute vitesse sans laisser le temps a l'homme venu déposer les lettres de dire un mot.

Après ca, le kazekage prit la direction des rues du village. Si il ne voulait pas être rattrapé par les modalités qu'impliquait son poste, il devait trouver l'endroit ou il aurait le moins de chance d'être repéré. Bien qu'étant connu de tous, personne ne trouverait quelque chose a dire en voyant le kage se balader dans les rues de la cité. Finalement, il commença a regarder la liste des élèves reçus quand tout a coup, des cris d'enfants attirèrent son attention.

-Alala… qu’est-ce-que je vais bien pouvoir faire de tous ces bonbons…
-Oh… !
-Des… des bonbons… !

La jeune femme qui donnait des friandises aux jeunes enfants paraissait plus jeune que lui. Bien que plutot frêle, Seiryu ne put s'empecher de ressentir une étrange sensation a son propos. Comme si elle dégageait plus de force que ce qu'elle montrait. De plus, ses yeux rouges sang étaient particulièrement troublants. Bien que ne l'ayant pas vu avant dans les rues de la ville, le kazekage eut comme l'impression troublante de la connaitre de longue date.

*Mais qui peut elle bien être?...*

S'approchant de la petite troupe qui s'était réunie autour de la jeune femme, il sourit et sembla amusé de tout ce petit monde.

Bonjour, bonjour

Les enfants se tournèrent un instant et firent des signes de main vers Seiryu, certains semblant troublés comme pris la main dans le sac tandis que d'autres semblaient plus heureux.

Ohayo Kazekage-sama!
Bonjour sempai

Les enfants prirent alors les quelques bonbons que gardait la jeune femme et disparurent au coin de la rue, laissant les deux adultes seuls. Seiryu rigola doucement puis regarda la jeune femme.

Je ne me souviens pas de vous avoir déja croisé... Je me trompe?

-Oh…? Euh… Sumimasen…

Kureha se releva pour lui faire face, se courbant alors doucement pour le saluer. Elle avait été surprise mais souriait, un peu gênée tout de même de rencontrer le Kazekage de cette manière.

-Je viens d’arriver il y a quelques jours à Suna. Je n’ai pas encore eu le temps de me faire annoncer, j’en suis désolée.

* C’est étrange… *

La jeune femme resta là, se frottant la tête, prise au dépourvue tout en souriant et en riant doucement. Même si elle était devant le Kage de Suna, elle avait une drôle d’impression. C’était peut-être lui et sa manière d’être. Il était vrai que les Kage n’avaient pas ce comportement là d’habitude. Elle se sentait comme… apaisée… tranquille, plus tranquille qu’à l’habitude.

- Watashi wa… Kureha.

Elle donna son prénom, ne mentionnant pas son nom se disant que cela allait peut-être attiré l’attention déjà que quasiment tous les villageois avaient de grands yeux écarquillés sur les deux individus.

* Et moi qui préférais passer inaperçue…*

Doucement, elle vit quelqu’un derrière le Kazekage porter deux gros sacs et avoir du mal à les emmener dans son magasin. Elle dévia alors les yeux et regarda la personne avant de partir l’aider à rentrer ses sacs sur le palier du magasin alors que l’homme était quelque peu effrayé par ses yeux.

- Gomen Kazekage, demo…
- Oh… Arigato…

La jeune femme se retourna vers le Kazekage, se mordant alors la lèvre, très gênée mais gardant son sourire.

- Je ne peux pas m’empêcher d’aider les gens… Hmmm… ?

Tout à coup, elle entendit un ninja très préoccupé approché. C’était un ninja qui s’occupait de la correspondance pour le Kazekage. Il se faisait annoncé si rapidement auprès des villageois qu’on eu cru qu’il s’agissait de papiers d’une importance extrême.

-Oh… Vous avez sûrement mieux à faire… Je suis désolée d’avoir pris votre temps…

Bien que la jeune femme passe son temps a aider ceux qui l'entoure, il semblerait que les habitants de Suna soient plus réticents a lui rendre la pareille. Cela devait surement venir de son regard plus que troublant. Néanmoins, Seiryu était intrigué par la jeune femme et ce n'était pas vraiment son prénom qui allait l'aider a mieux la connaitre. Il avait cette étrange impression qu'elle était bien moins inconnue qu'au premier abord et que quelque chose se cachait la dessous...

Un cri s'échappa de derrière eux. A première vue, il s'agissait du subordonné que Seiryu avait laissé étalé au milieu du passage quelques minutes auparavant qui viendrait rappeler au Kage ses responsabilités de chef de village.

-Oh… Vous avez sûrement mieux à faire… Je suis désolée d’avoir pris votre temps…

Seiryu ne réfléchit pas plus. Il attrapa la jeune femme par la taille et l'embarqua avec lui, décidé a savoir plus que ce qu'elle ne voulait dire. Essayant tant bien que mal d'échapper a l'homme qui les poursuivait, le kage finit par s'enfuir par une petite rue longeant l'allée centrale sans être vu. Il attendit de voir passer son assistant avant de déposer Kureha et tenta de s'excuser comme il le put.

Sincèrement désolé demoiselle, je voulais juste faire plus ample connaissance mais il semblerait que la malchance me poursuive aujourd hui. Voudriez vous bien m'excuser pour ce manque de délicatesse?

Seiryu avait totalement viré a la couleur de son kimono, écarlate. Un peu essouflé de cette course imprévue, il s'adossa au mur derrière lui avant de ressortir les papiers de l'académie. Les lisant en travers, il finit par découvrir le nom de la jeune femme: Akuma Kureha. Le choc fut énorme pour lui. Ce nom était si tabou que personne de sencé n'aurait voulu être appelé de cette manière. Il se tourna vers la jeune femme, l'air bien plus sérieux que d'habitude.

Akuma Kureha... Mais qui es tu réellement?...

Kureha était très mal à l’aise après cette course et le fût encore plus en voyant le regard du Kage. Ce qu’il dit la frappa.

Akuma Kureha... Mais qui es tu réellement?...

La jeune femme détourna la tête et se mit à rougir fortement. Ce n’était pas dans son habitude de montrer sa gêne ou quoi que ce soit même si ça devait être devant le chef de n’importe quel village, mais là, ce fût net. Elle aurait sûrement de gros problèmes auprès du village, du Kage et de tout autres personnes. Elle essaya de reprendre son calme, s’appuyant elle aussi contre le mur en face du Kazekage.

- Comme vous avez pu le lire… Je m’appelle Akuma Kureha. J’étais Anbu à Yuki no kuni. Je suis venue à Suna pour rechercher des informations personnelles à mon sujet… Qui je suis réellement ? Je n’en ai aucune idée…

Elle s’écarta alors du mur et fit quelques pas.

- Je sais que la famille Akuma était très mal vue, et de nos jours, être appelé Akuma attire tout de suite la réticence chez les personnes. Je ne suis pas venue ici pour faire de mal à qui que ce soit…

Elle s’interrompit un instant, ne se sentant pas très bien après tout ce qu’il s’était passé et à cause de sa santé.

- Je ne connais rien sur moi… Jusque que je suis Akuma Kureha, que j’ai été envoyée à Yuki par ma famille, et que je suis la seule descendante…

Elle posa sa main sur son front, relevant alors sa franche un peu, laissant apercevoir furtivement sa tâche de naissance en forme de plume.

- Je ne connais rien sur moi… Jusque que je suis Akuma Kureha, que j’ai été envoyée à Yuki par ma famille, et que je suis la seule descendante…

Les révélations de Kureha furent comme un choc pour Seiryu. Lui qui pensait être le dernier descendant de sa famille, voila qu'il retrouvait une autre personne disant avoir ce nom maudit. Bien qu'étant Kazekage, peu de gens connaissaient le vrai nom de Seiryu, seuls ceux qui l'avaient placé a la tête du village du sable a vrai dire...

A l'académie ou lors de son bref passage dans les forces spéciales du village, son seul nom avait été Seiryu. Même ses supérieurs et ses professeurs ne savaient pas qu'il était le descendant de cette lignée maudite, bon nombre d'entre eux n'étant même pas au courant de l'existence de la famille. Mais l'arrivée de cette jeune femme dans le village de Suna ne pouvait être une coincidence. Son histoire sonnait si vraie qu'il y'avait peu de chance que celle ci mente pour une quelconque raison.

Kureha?... Kureha... Pourquoi ce nom me semble t'il si familier?...

Seiryu se replongea au plus profond de sa mémoire, du temps ou ses parents étaient encore en vie. Il remonta petit a petit le fil de ses pensées a la recherche du quelconque indice qui pourrait lui rappeler ou il avait entendu ce nom. Kureha...

Un léger flash lui ouvrit l'esprit. Une discussion de ses parents, entrevue au coin d'une porte, cachés, lui et sa grande soeur. Une discussion a propos des pouvoirs d'un des membres de la famille, de morts, d'un malaise dans le village... Les souvenirs lui revinrent peu a peu. Ce berceau, au nom gravé dans le bois, avec un si petit être a l'intérieur. Une chambre de bébé, mais pas une chambre comme les autres, une prison pour le nouveau né... Kureha, dernière de la famille Akuma, sa soeur la plus jeune... La survivante malgré elle du massacre...

Kureha Akuma... Bien sur... Tu...

Seiryu semblait un peu perdu dans ses paroles, son ton mélangeant anxiété, confusion et étonnement. Il regardait Kureha d'un regard presque vide, les questions fusant d'un coin a l'autre de son esprit sans pour autant pouvoir se connecter aux réponses...

Tu possèdes les dons de sang propre aux Akuma n'est ce pas?...

Kureha était un peu perturbée par ce qu’il disait et ne se sentait pas très bien. Elle se sentait assez fébrile et frissonnait quelques fois.

* Sukoshi tsukareta wa… *

Elle regardait le kage dans un état assez second : il parlait seul et semblait revivre d’intenses moments dans sa mémoire. La jeune femme ne comprenait pas ce qu’il se passait. Elle l’écoutait sans rien comprendre comme il ne finissait jamais ses phrases et un peu fatiguée. A un moment, il lui demanda :

Tu possèdes les dons de sang propre aux Akuma n'est ce pas?...
-Hai… depuis que je suis née je suppose… quand j’étais très jeune on a commencé à m’apprendre comment contrôler ce don… ou cette malédiction comme disent souvent les gens…

Alors que le Kage semblait dans une réflexion intense, elle, elle ne comprenait rien et surtout, elle ne connaissait rien comparé à lui qui semblait tout savoir. Elle s’appuya contre le mur, essayant de comprendre ce qu’il disait avant de murmurer vraiment très bas et quasi inaudiblement.

* Pourquoi… je suis… comme ça… je n’étais pas… si… si fatiguée… mon sang… il… me brûle…*

-Ittai…

Elle gardait son visage avec son expression habituelle, se pinçant alors le bras droit, ne voulant pas montrer qu’elle ne se sentait pas très bien. Si elle n’y faisait plus attention, ça passerait sûrement.

Plus la conversation avançait, plus Seiryu voyait que la jeune femme allait de plus en plus mal. A la fois excitée et nerveuse, elle tentait de cacher le plus possible ses émotions, même si il semblait que cela était trop difficile pour elle...

Le Kazekage se souvenait de l'affaire qui avait poussé Kureha a partir du village, des années plus tot. Même si il était plus jeune, une histoire d'une telle ampleur n'était pas passée inaperçue. De plus, il avait retrouvé quelques traces de ce passé en étudiant l'histoire de sa famille, perdue au milieu des archives confidentielles de Suna. En tant que Kazekage, il avait la meilleure place pour savoir tout ce qui avait un rapport avec les Akuma...

-Hai… depuis que je suis née je suppose… quand j’étais très jeune on a commencé à m’apprendre comment contrôler ce don… ou cette malédiction comme disent souvent les gens…

Elle par contre, ne savait pas vraiment ce qui s'était passé ni les réels pouvoirs liés a la famille. Il était même étrange qu'elle soit arrivée jusqu'a Suna sans même connaitre l'obscure malédiction dont souffrait le Kazekage, la même malédiction qu'elle essayait de comprendre. D'un coté, cela voulait dire que tous les efforts de Seiryu pour cacher ce pouvoir avaient été un succès.

Néanmoins, cette fois ci, il sembla confiant et prêt a avouer pour la première fois a quelqu'un ses pouvoirs. Kureha était sa jeune soeur, il était normal qu'elle sache cela. D'un léger mouvement, il dégaina son sabre de quelques centimètres puis s'entailla la main gauche. Ayant fait ca de nombreuses fois étant plus jeune, la douleur ne fut pas un problème.

Observe Kureha...

D'un mouvement du poignet, le sang qui commençait a s'écouler de la blessure s'enroula autour de sa main pour former un tatouage des plus visibles. Il s'amusa doucement avec les goutelettes qui tombaient, s'arrêtaient avant de toucher le sol puis remontaient comme muées par un désir de survie incroyable. Une lègère quantité de sang tournoya autour de sa main avant de créer une boule d'environ 5 centimètres de diamètre au creux de sa paume.

Tu n'es pas si seule que ça vois tu?...

Kureha ne se sentait pas très bien, certes, mais elle restait concentrée sur le Kazekage. Celui-ci l’interpella en sortant son sabre, d’un air confiant. Que voulait-il faire ? Elle attendit un peu et regarda.

Observe Kureha...

* Qu’est-ce qu’il fait… ? *

Le jeune homme qui se tenait alors devant elle s’entailla la main, ne montrant alors aucun signe de douleur, et se mit à saigner. Cependant, le sang ne coulait pas de manière normale. E, effet, après quelques instants, elle le voyait former une sorte de boule dans sa main après avoir virevolter autour.

Tu n'es pas si seule que ça vois tu?...

Elle n’en croyait pas ses yeux. Etais-ce normal qu’une personne, même un Kage, sache faire cela ? Elle resta là à essayer de comprendre, perdue dans ses pensées.

* Mais… seulement les Akuma… *

Elle regarda alors le Kazekage, droit dans les yeux, comprenant alors une chose. Il faisait partie de sa famille. En effet, seulement les Akuma pouvait réaliser ce genre de choses.

- Vous… vous êtes… un Akuma… vous aussi… ?

* Non… ce n’est pas possible… *

- Vous… vous êtes… un Akuma… vous aussi… ?

Seiryu sourit. La jeune femme semblait commencer a comprendre un peu ce qui se passait devant elle. Il était vrai qu'un tel don n'était pas vraiment commun mais le kazekage avait imaginé qu'elle mettrait un peu plus de temps avant de se remettre les idées en place.

Il ferma la main d'un seul coup, faisant exploser la boule de sang qui s'y tenait. Le sang tournoya autour de son poing, entrainant avec lui le tatouage qui s'était formé peu avant, puis disparut dans les airs. L'entaille qu'il s'était fait avait cicatrisé a une vitesse ahurissante et il ne paraissait rien de plus qu'une égratignure au creux de sa main.

Mon nom est Seiryu Akuma... Et je pense que je suis ton frère...

Seiryu se sentait un peu géné de la tournure des évènements. Il ne savait pas vraiment comment annoncer cela a la jeune femme et peut être que la manière dont il s'y était pris n'était pas la plus douce. Néanmoins, le fait qu'il ait avoué lui enleva momentanément un poids sur la conscience et l'égaya un peu. Il venait de découvrir que sa soeur disparue était en vie et en bonne santé, et que, qui plus est, elle était venue s'enroler a Suna. Les choses se passaient de mieux en mieux...

Kureha n'en revenait pas. Ce fût un terrible choc pour elle qui pensait être seule depuis toujours. Toute la souffrance qu'elle avait eu à cause de ce " don ", tout ceci, quelqu'un pouvait enfin l'aider et la comprendre. De plus, il se disait être son frère.

* Mon... mon frère... *

Elle se rappella alors que son précepteur lui avait dit une fois comment s'appelait ses parents ainsi que son frère et sa soeur. Son nom lui revint alors. Seiryu, c'était bien le nom de son grand frère. Cela ne faisait pas de doute, c'était bien lui.

- Vous... vous êtes... mon frère... mon grand frère... Seiryu...

Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle n'était plus seule désormais. Doucement, son regard commença à s'imbiber de larmes qu'elle s'empressa d'essuyer avec sa manche.